Position sur l’écologie
L’effondrement écologique actuel est littéralement une crise de civilisation. Les conditions climatiques et géophysiques qui prévalent depuis environ 10’000 ans et qui ont rendu possible l’histoire de l’humanité connaissent un processus de transformation qui menace la vie humaine. Le changement climatique est un des aspects principaux de cette catastrophe environnementale qui menace, mais ce n’est pas le seul. S’y ajoutent l’exploitation non durable des sols et des eaux, l’acidification des océans, la déstabilisation des cycles naturels de l’azote et du phosphore, l’extinction des espèces, ou encore la pollution chimique. Si ces phénomènes se poursuivent au même rythme qu’aujourd’hui, c’est déjà dans quelques années, ou quelques décennies, qu’il faut craindre des conséquences catastrophiques pour l’humanité et la nature. Si rien n’est entrepris contre le changement climatique, certaines régions du globe vont devenir littéralement inhabitables. Si la planète se réchauffe de 4°C jusqu’en 2100 – ce qui n’est nullement improbable au vu de l’actuelle politique climatique – alors 70% de la population de la Terre, soit 7 milliards de personnes, seront exposées par la chaleur à un stress mortel.[1]
Aujourd’hui déjà, des millions de personnes souffrent des conséquences déjà perceptibles et mesurables du changement climatique. L’effondrement écologique progresse déjà à plein régime et beaucoup de ses manifestations ne peuvent plus être inversées. Malgré tout, le fatalisme serait déplacé. Le pire peut encore être empêché, à condition d’attaquer le problème dans ses racines. Mais pour cela il faut une analyse des causes de la destruction de l’environnement et une discussion des stratégies politiques qui peuvent la combattre. Le présent texte a pour but de fournir quelques éléments fondamentaux.
Le capitalisme des combustibles fossiles
Le fait que les écosystèmes de la terre en sont venus à être ébranlés, trouve ses racines dans les rapports socio-économiques. Ce n’est donc pas une prétendue avidité innée de l’être humain qui a produit le rapport destructeur à la nature. La croissance démographique ne peut pas non plus être considérée la cause comme de nombreux milieux le font. Il faut plutôt regarder du côté du mode de production capitaliste qui, avec sa logique du profit, exploite l’homme et la nature. Il ne peut pas y avoir de « capitalisme vert ».
La destruction de l’environnement a donc beaucoup à voir avec les structures de pouvoir et d’exploitation. C’est ainsi que les 100 plus grandes entreprises du monde sont responsables de 71% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. [2]
Ce sont avant tout les groupes de population les plus pauvres qui sont frappés le plus fortement par le changement de climat planétaire et la destruction écologique. Cela vaut d’un côté pour les habitants du Sud de la planète, mais aussi pour les salarié-e-s dans les pays industrialisés qui, comme travailleurs ou consommateurs, sont frappés le plus fortement par la pollution de l’eau, de l’air, et des aliments, par les conditions d’hygiène qui se détériorent et les risques de phénomènes météorologiques extrêmes qui augmentent.
Au XIXème siècle, Karl Marx a décrit comment le développement de l’agriculture moderne capitaliste, déjà à l’époque, n’augmentait pas seulement la productivité mais exploitait en même temps l’homme et la nature dans des dimensions sans précédents. Il parla à cet égard d’une rupture fondamentale dans le métabolisme entre l’humanité et la nature, rupture provoquée par les conditions capitalistes de production. Cette rupture s’est depuis lors accentuée drastiquement et ne détruit pas seulement la nature mais met en danger la vie de millions de personnes. [3]
La destruction de l’environnement qu’on peut constater aujourd’hui est donc le résultat d’une logique d’accumulation capitaliste qui domine depuis 200 ans. Elle a été, et elle est encore jusqu’à aujourd’hui, mise en mouvement par l’exploitation et la combustion des combustibles fossiles. Leur exploitation sans mesure a modifié fondamentalement le cycle du carbone de la planète, en libérant dans l’atmosphère par la combustion, sous la forme de CO2, en deux siècles le carbone qui avait été stocké depuis des dizaines de millions d’années à l’intérieur de la Terre. C’est ainsi que la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint à ce jour 410 parties par million (ppm) à comparer avec les environ 280 ppm des temps préindustriels. Cela a déjà conduit à un réchauffement de la planète d’environ 1°C et, même si survenait un arrêt immédiat des émissions de gaz à effet de serre, la planète continuerait de se réchauffer.nC’est ainsi qu’apparaît nettement que seule une transformation fondamentale de la manière de produire et de consommer peut mettre fin à la destruction de l’environnement et permettre aux humains de vivre dignement dans les nouvelles conditions écologiques. C’est seulement si la logique du profit est surmontée que la rupture du métabolisme entre humanité et nature peut être refermée à nouveau. Il en découle que les questions de la justice sociale doivent être partie prenante de la lutte écologique, et vice et versa. Si les dimensions sociales et écologiques ne sont pas reliées, alors les rapports de propriété, de pouvoir et d’exploitation restent intouchés et la cause profonde du problème n’est pas abordée.
L’échec de la politique néolibérale de l’environnement
Depuis bien 25 ans le changement climatique est devenu un thème de préoccupation des institutions nationales et internationales. Avec la signature de la Convention cadre sur le climat des Nations Unies en 1992, le « développement durable » est devenu un objectif déclaré de la soi disant communauté internationale. Plus d’un quart de siècle plus tard, il n’est plus possible de nier que la politique internationale du climat a échoué. Le tant vanté Accord de Paris de 2015 n’y a rien changé. Il est bien plutôt l’expression d’une politique néolibérale du climat qui depuis des décennies cherche la quadrature du cercle et tente de concilier la croissance sans limites avec la durabilité écologique. Même le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat qui est le comité scientifique des Nations Unies sur la question, juge entre temps quasiment impossible d’atteindre l’objectif de 1,5°C visé. [4]
Des propositions pour concilier malgré tout la logique du profit et la protection de l’environnement, il y en a beaucoup. Dans les milieux sociaux démocrates et libéraux de gauche, on propose souvent l’idée d’un « New Deal vert » qui voit dans des branches économiques « durables » des nouvelles opportunités de croissance, si elles sont encouragées par des investissements stimulés par l’Etat. Ces propositions ne sont pas seulement dangereuses du point de vue de la politique de l’environnement, car elles ne remettent pas en question la logique capitaliste du profit. Elles se méprennent également sur la conjoncture politique actuelle, car en période de tensions géopolitiques croissantes et de crises économiques persistantes, on ne peut pas s’attendre à l’émergence d’une réponse coordonnée de la part des classes dominantes à la catastrophe de l’environnement.
C’est pourquoi on observe actuellement surtout des réponses militaires et néocoloniales à la catastrophe de l’environnement. Ces réponses exacerbent l’oppression sociale, aiguisent les tensions géopolitiques et empêchent l’émergence d’alternatives de société. C’est ainsi que les forces armées de tous les pays impérialistes ont intégré depuis des dizaines d’années les conséquences du changement climatique dans leur planification stratégique. Les engagements déclarés comme « humanitaires » des forces armées des Etats-Unis, suite au tremblement de terre en Haïti et au typhon aux Philippines, laissent apprécier comment sur une planète touchée par des phénomènes météorologiques violents qui augmentent, des opérations militaires pour contrôler et réprimer la population et stabiliser des régimes autoritaires seront mises à exécution sous couvert d’ « humanitarisme ». Pendant que, avec la destruction de l’environnement, les inégalités sociales et écologiques augmentent, les frontières sont de plus en plus contrôlées, et la liberté de déplacement de couches sociales affectées de plus en plus restreinte. A cela s’ajoutent des conflits impérialistes croissants, autour des ressources, que ce soit pour les droits de pêche au large de l’Afrique de l’Ouest, ou en Mer de Chine du Sud, ou autour des réserves de pétrole dans l’Arctique. [5]
Une alternative éco-socialiste
Pour lutter contre la destruction de l’environnement, il ne suffit pas d’en appeler à la responsabilité éthique des consommatrices et consommateurs individuels. Il faut bien plus une tout autre manière de produire et de consommer, ce qui ne peut se réaliser que si les rapports des humains entre eux sont transformés fondamentalement. Une société qui repose sur l’exploitation de la majorité salariée, qui est exclue des décision sur ce qui est produit et la manière de le produire, ne peut pas non plus construire un rapport respectueux à la nature. Seule une démocratisation radicale de tous les domaines de la vie avec un contrôle et une gestion collectifs des ressources sociales offrent une issue à la destruction de l’environnement. Si les moyens de production sont appropriés socialement et contrôlés par une démocratie à la base, les biens et services ne seront plus produits selon le critère de la rentabilité. Le but d’une telle société serait la satisfaction des besoins réels en respectant les limites écologiques.
Une telle alternative éco-socialiste vise à combattre toutes les différences sociales, de sexe, de classe, d’ethnie, etc., à abolir la propriété privée des ressources naturelles (la terre, les eaux, les forêts, les ressources marines,…) et la propriété privée du savoir ainsi qu’à construire un mode de production orienté vers les besoins sociaux et non vers les profits.
Principes et revendications
La lutte contre la destruction de l’environnement et le changement climatique réclame des mesures inhabituellement rapides et radicales. Si les objectifs climatiques accordés internationalement sont respectés, c’est au plus tard en 2050 qu’une neutralité complète en matière d’émissions de gaz à effet de serre doit être atteinte et le recours aux énergies fossiles doit être arrêté complètement. Le passage à des sources d’énergie durables et l’amélioration de l’efficacité énergétique ne suffiront pas. Il faut simultanément une diminution de la production matérielle, en réduisant radicalement le temps de travail et en arrêtant de produire des biens inutiles et nuisibles à l’environnement. Une telle transition doit procéder sous un contrôle démocratique, donner plus d’importance aux biens publics et, surtout, offrir à tous et toutes la possibilité de participer aux processus de décision collective. L’objectif devrait être une transition juste qui vise à satisfaire les besoins réels, qui redistribue radicalement la richesse et accorde à toutes et tous le droit à une vie saine.
Selon ces principes, le MPS formule les revendications à court et moyen terme qui ne doivent pas être comprises comme un simple programme de réforme, mais comme un pont qui conduise de ici et maintenant à une transformation radicale de la société:
1. Renonciation rapide aux combustibles fossiles
- Mettre fin à la dépendance envers les combustibles fossiles : Afin d’atteindre les objectifs climatiques, alors une grande partie des réserves restantes de combustibles fossiles ne doit plus être exploitée. Il faut donc un abandon progressif des combustibles fossiles, régulé par les pouvoirs publics, et sans recourir pour autant à d’autres technologies tout aussi dangereuses et nuisibles à l’environnement.
- Pas de pseudo-solutions : Il ne suffit pas de miser sur des limitations des émissions et des hausses de l’efficience. L’utilisation des combustibles fossiles, en particulier les moteurs à explosion, doit à court et moyen terme être réduite drastiquement, et remplacée à long terme par d’autres technologies. Les technologies comme la géo-ingénierie, les agro-carburants, ou la séquestration du carbone et son stockage, n’apportent pas de solutions.
2. Un aménagement démocratique et public de nos conditions de vie
- La protection de l’environnement et la justice climatique sont inconciliables avec la politique néolibérale et les privatisations. Les biens et ressources importantes comme l’eau, l’air, les sols, et les semences, doivent devenir des biens communs qui soient gérés en commun selon des critères sociaux et écologiques.
- Pour un approvisionnement en énergie renouvelable et solidaire : Il faut une transition rapide à des sources d’énergie renouvelables et à une société neutre en CO2 . La production d’énergie doit être décentralisée et placée sous un contrôle démocratique. La sortie de l’énergie atomique doit procéder rapidement.
3. Produire et consommer autrement
- Orientation selon les besoins au lieu du profit : Non pas croissance et profit pour une minorité. Ce sont les besoins de tous et la protection des conditions de la vie pour les générations futures aussi qui doivent être placés au centre de notre mode de production et de consommation. La production matérielle doit être fortement réduite en interdisant les produits qui nuisent à l’environnement et en réduisant la demande de tels produits, par exemple en interdisant la publicité. En même temps les services pauvres en gaz à effet de serre, dans le domaine des soins et de la formation, peuvent être renforcés.
- Des cycles économiques régionaux : Chaque fois que c’est possible, et écologiquement sensé, il faut que les cycles économiques régionaux aient la priorité sur le commerce mondial.
- Exproprier les entreprises : Les entreprises actives sur le marché mondial, qui importent ou exportent des produits doivent être contraintes à respecter partout les droits humains et les droits sociaux. Les procédés et technologies nuisibles à l’environnement ne doivent pas seulement être interdits en Suisse mais partout. Cela n’est possible que si ces entreprises sont expropriées et placées sous le contrôle des salariés et du public.
4. Transformation de la production agricole et souveraineté alimentaire
- Elaboration d’une agriculture agro-écologique : Les pesticides, herbicides et les bio-brevets doivent être éliminés. Le rejet de gaz à effet de serre par l’agriculture doit être diminué en réduisant l’élevage de masse et le recours aux engrais synthétiques. Au moyen d’une agriculture respectueuse des animaux, et non intensive, des surfaces agricoles supplémentaires peuvent être gagnées pour produire des aliments biologiques et sains et une contribution peut être apportée à la fixation de CO2 de l’atmosphère.
- Souveraineté alimentaire : L’objectif de la production agricole devrait être d’approvisionner la population qui vit ici en lui rendant le contrôle sur la production d’aliments. L’exportation d’aliments subventionnée et l’importation de fourrages pour les animaux d’élevage doivent être interdites. Il faut mettre fin à la dépendance des productrices et producteurs agricoles envers les trusts de l’agrobusiness, et les grands distributeurs, en soutenant les entreprises qui produisent selon des critères sociaux et écologiques.
5. Une politique des transports compatible avec l’environnement
- Pour un transport public et gratuit : L’encouragement de moyens de transport publics doit avoir la maximale productivité. Le droit à la mobilité publique et gratuite dans toutes les régions doit être ancré dans la législation.
- Des concepts de mobilité nouveaux : Le transport motorisé individuel doit être remplacé par des moyens de transports publics. Cela vaut surtout pour le trafic d’achat, de loisirs, et de tourisme. Les trajets pour le travail doivent être raccourcis chaque fois que possible. Cela signifie un aménagement du territoire entièrement nouveau qui mette fin à l’occupation dispersée du territoire et crée un espace de logement bon marché pour tous.
- Transport naval et aérien : A court terme les carburants fossiles doivent être soumis à des impôts élevés. A moyen terme une limitation radicale du transport international par bateaux et une élimination d’une grande partie du transport aérien sont incontournables.
6. Solidarité internationale et adaptation au changement climatique
- Les responsables doivent passer à la caisse : Le changement climatique a des causes globales et par conséquent entraîne une responsabilité globale. Comme les gouvernements et les multinationales des pays impérialistes sont plus fortement responsables du changement climatique, ils doivent également supporter la principale charge lors de la solution de ces problèmes et soutenir financièrement les pays et régions exploités de manière impérialiste. Le changement climatique est une légitime raison de fuite : Particulièrement les habitants du Sud mondial sont actuellement frappés par les conditions climatiques les plus dures, ce qui conduit à la destruction de leurs conditions de vie. Il faut affronter ces conséquences de manière solidaire en reconnaissant les conséquences du changement climatique comme raison de fuite, en ouvrant des voies de fuite et en mettant fin aux régimes militarisés des frontières.
7. Pour une société solidaire et égalitaire en droits
- Il n’y a pas de protection de l’environnement sans justice sociale. Pour prendre position efficacement pour un futur de justice climatique, nous devons nous engager pour la justice sociale et pour une redistribution de la richesse.
- Diminution du temps de travail : Afin que soit disponible plus de temps pour le travail de prise en charge et pour le repos, et pour que chacun-e puisse participer à la gestion de la vie publique.
Perspectives de l’intervention politique
Cependant, il faut constater qu’entre l’urgence d’une telle alternative et les rapports de forces politiques, il y a un grand fossé. Ce fossé est aussi le résultat d’un déplacement à droite croissant, de tensions impérialistes croissantes, du démontage social, de la précarisation des salarié-e-s, et d’une crise de la gauche radicale.
En Suisse, ce fossé est particulièrement grand. Les propositions des gauches institutionnelles (social-démocratie et Verts), ainsi que de la multiplicité des ONGs, sont complètement insuffisantes. De la part des syndicats, on n’entend tout simplement rien en matière d’environnement. Et pourtant il y aurait bien évidemment beaucoup à faire en Suisse également. Dans la destruction de l’environnement à l’échelle mondiale, des entreprises suisses jouent un rôle important. Le bilan de CO2 du secteur financier suisse s’élève à environ 1 milliard de tonnes d’équivalents CO2, ce qui correspond à 22 fois l’émission de gaz à effet de serre du territoire suisse.[6]A cela s’ajoutent les entreprises de l’agro-business, celles des matières premières et du ciment, ainsi que les armateurs, qui tirent des profits particulièrement importants de l’exploitation des personnes et de l’environnement.
Le MPS a pour but de construire en Suisse un mouvement largement soutenu pour la justice climatique et une sortie rapide des énergies fossiles. Pour réussir, un tel mouvement doit rechercher des occasions de liens avec d’autres luttes et lier ensemble des thèmes sociaux et écologiques. Notre activité politique a donc les lignes directrices suivantes :
Les mouvements qui revendiquent une sortie rapide et juste des énergies fossiles, et de l’énergie atomique doivent être soutenus. Cela comprend des campagnes de désinvestissement mais aussi des actions de blocage comme « Ende Gelände » en Allemagne ou les Climate Games à Bâle.
Une politique écosocialiste en Suisse doit
être nettement internationaliste, doit se solidariser avec les luttes à travers
le monde contre la destruction de l’environnement, combattre l’exploitation de
la Nature et des êtres humains par des entreprises suisses, et s’engager pour
une politique internationale du climat et de protection de l’environnement, qui
place au centre les intérêts des humains particulièrement affectés. Il y a là
des occasions de liens importants aux mouvements antiracistes et aux luttes
contre la politique actuelle de la migration.
Une transition écologique exige le renforcement du
Service Public et la démocratisation de la vie publique ainsi que des moyens de
production. Les luttes contre le démontage social, et pour une santé publique
et un enseignement public qui soient forts, ont du point de vue écologique
aussi une grande signification, également dans la perspective de l’adaptation
nécessaire aux conséquences de la destruction de l’environnement.
[1] www.ramanathan.ucsd.edu/files/FULLlowresWellUnder2DegreesDigitalVer.pdf
[3] A propos de Marx et l’écologie, voir John Bellamy Foster, Marx’s Ecology : Materialism and Nature, 2000, et ses autres ouvrages, dont, en français : Marx Ecologiste, éditions Amsterdam, 2011.
[4] Marcel Hänggi, Null Öl, null Kohle, null Gas, Zurich, 2018
[5] A ce sujet, voir : Miller, Todd : Storming the Wall, San Francisco, 2017 ; Jean-Michel Valantin, Géopolitique d’une planète déréglée, Paris 2017.
[6] https://www.bafu.admin.ch/bafu/de/home/themen/wirtschaft-konsum/mitteilungen.msg-id-59285.html